Le pouvoir d’achat des Français baisse inexorablement d’année en année. Les indicatifs socio-économiques et certains signaux évidents viennent corroborer notre constatation sur la montée de la paupérisation. Je citerai à titre d’exemple l’augmentation du nombre des restaurants du cœur, l’augmentation du nombre de salariés payés au SMIC (plus de 17 %), l’augmentation des emplois instables, l’augmentation du nombre de personnes vivant avec un revenu mensuel inférieur à 788 euros (plus de 7 millions de personnes aujourd’hui), et l’augmentation des SDF, etc.…
Cette précarisation est le fait de deux facteurs concomitants. D’une part la stagnation des salaires à un niveau bas voire très bas et d’autre part l’augmentation des prix des produits d’usage courant (autres que le gros électroménager, les voitures et les bijoux).
Quand l’inflation croît plus vite que les revenus, le pouvoir d’achat baisse systématiquement.
Selon une étude de l’Insee, le pouvoir d’achat a augmenté en 2005 de 3%, de 2,4% en 2006 et l’institut prévoit un résultat positif à 2,5% en 2007. Ces résultats ne correspondent pas aux sentiments des Françaises et des Français qui tous les jours voient leur pouvoir d’achat diminuer.
La méthode de calcul utilisée pour déterminer cet indice n’est pas réaliste. Elle prend en compte les variations de l’ensemble des produits de consommation et non les seuls produits de consommation courante, permanente et régulière. Une étude basée sur ce dernier procédé permettra de confirmer cette baisse significative du pouvoir d’achat et c’est ce que ressentent les consommateurs dans la réalité.
Il est heureusement possible d’inverser la situation. Il faut pour cela le vouloir.
Je crois que les entreprises font suffisamment de profit pour pouvoir financer une augmentation des bas salaires. Il est à noter qu’un grand patron gagne en moyenne 300 fois le SMIC. Il faut partager équitablement les fruits de la croissance, du développement et les bénéfices d’une entreprise entre tous les intervenants.
J’ai proposé et j’ai démontré qu’on pouvait porter le SMIC à 1600 Euros (http://benmlouka2007.blogspot.com), sans pour autant menacer l’emploi.
Je pense qu’une partie de cet argent suffirait à financer une nette revalorisation des salaires et qu’il est logique qu’il serve en priorité aux Françaises et aux Français.
Charité bien ordonnée commence par soi-même.