jeudi, mai 17, 2007

Quand le CRIF intervient directement auprès de Sarkozy pour empêcher la nomination d’un ministre

Les représentants du lobby israélien en France viennent de frapper un grand coup. Les représentants du CRIF qui prétendent représenter les intérêts des juifs en France viennent de démontrer une nouvelle fois qu’ils sont avant tout les représentants en France des intérêts d’Israël et les défenseurs de la politique criminelle et colonialiste de ses gouvernements.

Dans le Canard Enchaîné du mercredi 16 mai 2007, nous apprenons que le président sortant du CRIF, le très sioniste Roger Cukierman est intervenu personnellement pour s’opposer à la nomination de Hubert Védrine au poste de ministre des Affaires étrangères du premier gouvernement du nouveau Président Sarkozy. Védrine, ayant été jugé par les représentants du CRIF pas assez israélophile, puisqu’il ose invoquer l’application du droit international pour le règlement de la question palestinienne. L’intervention de Roger a semble-t-il porté ces fruits, et même au-delà, puisque Védrine sera finalement remplacé par Bernard Kouchner. Une solution qui contenterait tout le monde, puisque Kouchner a l’avantage d’être à la fois un fervent partisan d’Israël et de la politique américaine au Proche-Orient (il avait approuvé la guerre et l’occupation de l’Irak) et surtout un homme de gauche, très utile pour l’image du rassembleur chère à notre nouveau Président.

Et dire que certains pensent toujours que les lobbys n’existent pas en France.

Voici l’article du Canard Enchainé :

L’ennemi d’Israël

Dès que les dirigeants du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) ont appris ce projet du nouveau chef de l’Etat, Roger Cukierman, président sortant du Crif, a appelé au téléphone Claude Guéant pour une violente mise en garde.

« On a eu une réunion au Crif, aujourd’hui, et la rumeur d’une nomination de Védrine aux affaires étrangères a circulé. Cela a provoqué la panique parce que, pour nous, Védrine est pire que les anti-israéliens habituels du Quai d’Orsay. »

Un peu plus tard, Cukierman a joint directement Sarkozy et lui a dit que la communauté juive prendrait la nomination de Védrine comme un « casus belli ».

Il faut le comprendre : Cukierman et ses amis avaient fait campagne pour Sarko en expliquant que la victoire de Ségolène provoquerait le retour de Védrine au Quai !