dimanche, juillet 15, 2007

Frêche et le « président juif »

12/07/2007 - Hervé Gattegno, Fabien Roland-Lévy et les services du « Point » - © Le Point - N°1817

La vidéo circule sur l'Internet. On y voit Georges Frêche, lors de la journée de Jérusalem à Montpellier le 24 juin, expliquant qu'il est « ravi que, pour la première fois, la France ait élu au suffrage universel direct (...) un juif président de la République » . Ajoutant qu' « on avait eu Blum et Mendès France Premiers ministres, mais on n'avait jamais eu un juif élu au suffrage universel. C'est un beau succès et en plus, avec Kouchner aux Affaires étrangères, qu'est-ce que vous voulez de plus ? » .

vendredi, juillet 13, 2007

LE TYPE "BBR"

Il n’y a pas qu’en politique où les arabes, les noirs et les asiatiques sont exclus et discriminés.

Ne correspondant pas au type BBR, ils sont exclus du marché du travail malgré des compétences reconnues.

Une étude du Bureau international du travail (BIT) publiée en mars épingle la France.

L'égalité de traitement face à l'emploi reste encore illusoire. Malgré tout un arsenal législatif, nombre d'enquêtes prouvent la vivacité de la discrimination dans la France du XXIe siècle, qui suscite un sentiment d'injustice chez les victimes et prive l'économie de nombreuses compétences. L'emploi reste le premier domaine (43 %) où s'exerce ce phénomène, au regard des dossiers reçus en 2006 par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde), le premier critère invoqué par les plaignants étant l'origine ethnique ou raciale.

Plusieurs sociétés et entreprises françaises se sont rendues coupables de pratique de la discrimination à l’embauche. La dernière en date est la société Garnier.

La société Garnier était accusée, en 2000, d'avoir demandé d'exclure les candidates d'origines arabe, africaine ou asiatique d'emplois d'animatrices en grandes surfaces lors d'une campagne promotionnelle pour le produit capillaire Fructis Style dans la région parisienne. L'accusation s'est appuyée sur des témoignages oraux et des documents envoyés à Adecco spécifiant que les animatrices devaient avoir le type "BBR", c'est-à-dire "bleu, blanc, rouge", être âgées de 18 à 22 ans et être de taille 40 au maximum.

L’ironie du sort, est que les candidates exclues par Garnier sont des consommatrices des produits de la marque.

A méditer …

mercredi, juillet 04, 2007

Arabes et Noirs : les dindons de la farce

A chaque échéance électorale, les candidats et les partis politiques prennent la peine de faire figurer sur leurs affiches la photo d’un arabe ou d’un noir. Ils le font dans un but électoraliste et les malheureux candidats à la figuration tombent dans les oubliettes dès le lendemain de l’élection.

Il en résulte qu’il n’y a en France à ce jour, aucun Député, aucun Sénateur, aucun Maire, aucun Président de région etc. parmi nos concitoyens d’origines étrangères.

Tous « ces » Français, que les médias et quelques hommes politiques veulent bien distinguer des « autres » par toutes sortes d’adjectifs (minorités visibles, Français de la diversité, Français d’origines étrangères, Français issus de l’immigration etc.) pour leur rappeler qu’ils ne sont pas Français à part entière, prennent pourtant part aux activités des différents partis auxquels ils sont affiliés. Malgré cela, jamais ces derniers ne leur confient une responsabilité importante au sein du parti ni ne les investissent pour une élection de manière gagnable. Cette discrimination ne concerne évidemment pas les Français originaires des pays de l’Europe ni les Français de confession judéo-chrétienne.

L’élite noire par la voix du CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires) et arabo-musulmane par celle du CRAF (Conseil Représentatif des Arabes de France) revendiquent aujourd’hui de manière pressante et insistante le droit pour tous, indistinctement, de devenir de vrais acteurs de la vie politique et publique de notre pays.

La campagne électorale des Présidentielles de 2007 a été animée pour la première fois de l’histoire de la République par la candidature de quatre français d’origine arabe qui ont pris l’initiative, en dehors des partis traditionnels, de concourir pour l’investiture suprême de notre pays : Leila Bouachera, Rachid Nekkaz, Souheib Ben Cheikh et Zakaria BEN MLOUKA. Aucun d’eux n’a pu cependant rassembler les 500 parrainages requis pour être qualifié pour le 1er tour. La consonance de leurs noms et leurs origines ont dissuadé nos élus, habilités et habitués à parrainer des candidats « normaux ». De plus les médias ont adopté à leur encontre une attitude discriminatoire et délibérément méprisante.

Pendant ce temps, plusieurs personnalités issues des minorités visibles étaient appelées au chevet des « grands » candidats, à commencer par Rachida Dati, nommée porte-parole de Nicolas Sarkozy ou Najat Vallaud-Belkacem, nommée porte-parole de Ségolène Royal.

Ce qui me fait dire que les Français de la diversité sont bons pour donner leurs voix et attirer celles de leurs semblables mais pas pour assumer de hautes responsabilités dans notre pays.

Pour réfuter cette thèse largement répandue et parer à tout jugement négatif, l’UMP a fait nommer trois beurettes au gouvernement. Celles-ci ne pouvaient refuser une promotion sociale inespérée même si elles savent qu’elles seront téléguidées comme des marionnettes par l’Elysée, qu’elles serviront d’appât et de vitrine d’une stratégie politicienne judicieusement orchestrée. Les derniers propos de Devedjian, très proche de Sarkozy et futur premier ministrable, en sont une belle illustration.

S’agissant des législatives, les candidats dits de la diversité font cette année une apparition encore timide, mais remarquée sur les listes des grandes formations politiques. Le nombre de postulants noirs ou arabes reste cependant loin des promesses faites dans les partis pour favoriser une meilleure représentation de « ces » Français dans l'Hémicycle.

Si le PCF, les Verts, le Modem et « la France en Action » en revendiquent une cinquantaine chacun, le PS n'en présente qu'une petite vingtaine et l'UMP qu'une dizaine. Les candidats de ces deux derniers partis ont été investis dans des circonscriptions pratiquement impossibles à gagner. Ce qui prouve bien que leur désignation n’avait pour objectif que de taire les critiques du Cran et du Craf et faire croire à un semblant d’ouverture.

Réserver des circonscriptions à « ces » candidats est difficile quand on a 366 députés sortants, prétexte-t-on au sein de l'UMP.

"Présenter des candidats de la diversité ne s'était jamais vu à droite, c'est vrai. De plus ces candidats sont tous sur des circonscriptions quasiment ingagnables", reconnaît Dogad Dogoui, conseiller exécutif de l'UMP et porte-parole du Cercle de la diversité républicaine de ce parti.

Que ce soit à l'UMP ou au PS, nos concitoyens d’origines étrangères, militants convaincus, espéraient être mieux représentés.

Remettant en cause les choix de la direction de leur parti, une dizaine de militants et responsables du PS issus de l'immigration ont, mi-mai, démissionné et se sont présentés devant les électeurs sous l'étiquette "divers gauche". Ils ont rejoint d'autres postulants, candidats au nom de la diversité mais hors des formations traditionnelles. C’est ainsi que je citerai Karim Zéribi, président du parlement des banlieues, dans les Bouches-du-Rhône, Samir Mihi, porte-parole d'AC-le feu, en Seine-Saint-Denis ou encore Claude Ribbe, président du collectif des DOM qui s'est opposé à Dominique Strauss-Kahn dans le Val-d'Oise.

Ignorés voire méprisés par les médias, aucun d’entre eux n’a malheureusement été élu.

Notre assemblée nationale demeurera cinq années de plus monochrome, ne reflétant en rien le paysage social de notre pays.

Dr. Zakaria BEN MLOUKA

Ex candidat à l’élection Présidentielle de 2007

Président du collectif « La diver’cité Française »

http://benmlouka2007.blogspot.com